Devenir propriétaire

Etre propriétaire ou locataire ?

Cette question en dit beaucoup plus que le simple choix d’un logement. Etre propriétaire c’est une stratégie de gestion de biens, d’un capital familial mais c’est aussi ce que l’on dit de soi. Etre propriétaire est le marqueur social de réussite qui concerne toutes les couches sociales. Ainsi, le dernier baromètre de l’Insee, même s’il montre une progression lente pour ces dix dernières années, confirme la volonté des Français de devenir propriétaire de leur logement.

88% des moins de 40 ans souhaitent devenir propriétaire, par souci de fierté.

Les Français ont une brique dans le ventre

Curieuse expression qui caractérisait si bien le lien intime entre chaque français et leur logement. Si les Français ont l’âme de bâtisseurs, il faut bien noter que leurs voisins se débrouillent plutôt bien aussi. Les Espagnols sont en effet propriétaires à 80% et 70% pour la Grande Bretagne. Les Français, avec un petit 58% de propriétaires, se situe en dessous de la moyenne européenne (65%). Seuls quelques pays, Allemagne, Autriche, Suisse et Pays-Bas ont un taux de propriétaires inférieur à la France.

Devenir propriétaire

Cette récente étude de l’Insee confirme que le nombre de Français qui sont devenus propriétaires entre 2006 et 2013 a très faiblement progressé, passant de 57.2% à 57.9%. Pour pondérer ces résultats, il faut noter que la période de référence est bien une période de forte crise dans l’immobilier et pour toute l’économie.

Faut-il immédiatement imaginer un effet de seuil comme en débattent les journalistes économiques ?

Il est prudent de ne pas tirer de conclusions trop hâtives. Si l’on regarde le marché de l’immobilier, on constate un ralentissement dans des pays où être propriétaire est constituf des valeurs de la société autour de 70% comme aux Etats-Unis. Mais le ralentissement est principalement dû à une situation économique particulière

Prêt bancaire

Les années 2000, des années de hausse pour l’immobilier

La bulle immobilière étant passée par là, les prix de l’immobilier neuf et ancien se sont largement envolés durant ces années. Depuis, avec des années de baisse cimulées, on assisterait à une remise à plat qui fait que le marché réunit toutes les conditions pour repartir à un rythme plus posé :
• Régulation des prix
• Indicateurs de sortie de crise
• Taux de crédit très bas
• Envie des primo-accédants

Des taux de crédit trop bas ?

Evidemment, ce qui fait le bonheur des acquéreurs semble générer de plus en plus de mécontentement chez les professionnels de la Banque.

Les Echos du 04/052015 titraient :

Quand le crédit devient trop bon marché

Faut-il entendre ici les prémices d’une augmentation prochaine des taux de crédits ? Comme en période de solde, on sait que les bonnes affaires ne durent jamais. Il faut peut-être envisager des projets immobiliers sans trop attendre, pour un placement ou pour un premier logement neuf…